Quel est votre rôle au sein de l’IESA arts&culture ?

En tant que responsable du département Asie, mon principal rôle est de développer et de diffuser des projets de recherches à travers l’organisation de conférences, la réalisation d’expositions, l’accueil d’artistes/experts pour des masterclass, et la mise en place de programmes avec les universités et les académies des beaux-arts partenaires.

Le département Asie soutient également les étudiants dans leurs projets ou stages qui sont liés avec la culture asiatique. De plus, nous avons monté un programme préparatoire, en partenariat avec les Cours de Civilisation Française de la Sorbonne, afin d’assurer une bonne préparation et intégration scolaire aux cursus pour les étudiants asiatiques.

Quel est l’enjeu de votre département ?

Le travail mis en place dans notre département aide, à la fois, à une alimentation des ressources de recherche, mais aussi à un développement du réseau professionnel. Les étudiants peuvent mieux se préparer à réaliser leur projet et à travailler dans un contexte de mondialisation. Le département Asie représente une dimension internationale qui attire de plus en plus l’attention de nos étudiants.

En étroite collaboration avec Grecia Caceres (responsable du département Amérique Latine) et Hafida Jemni Di Folco (responsable du département Afrique), le département Asie crée des passerelles entre les différentes cultures du monde.

Récemment vous avez organisé l’exposition « Une gestuelle sérielle : au-delà de l’encre » de Xingqian Ye. Qu’est-ce qui vous a motivé à exposer cet artiste ?

Xingqian Ye est un artiste chinois qui vit en France depuis plus de 30 ans. Cette double culture rend son travail original et contemporain mais sans coupure avec la tradition chinoise. L’exposition propose de confronter ses oeuvres au regard du Professeur Bernard Franco, spécialiste de littérature comparée à l’université de la Sorbonne.

Cela a fait suite au colloque monté avec l’École Nationale des Chartes, autour du sujet du voyage interculturel, dont l’artiste et Professeur Franco ont été invités.

Quels sont les principaux messages qui ressortent de cette exposition ?

Hormis le dialogue, l’exposition nous permet de découvrir une dimension d’art contemporain chinois, qui est peut-être ignoré. Comme le dit Boris Grebille, directeur de l’IESA arts&culture, « Trop souvent, on oppose l’art contemporain chinois à la peinture traditionnelle, le premier étant plus proche de la création et des paradigmes occidentaux, la seconde n’étant qu’une répétition d’un art ancestral. S’il est vrai que ce sont deux mondes souvent étanches, dont les marchés et la diffusion s’effectuent de manières parallèles, cette vision est largement réductrice et procède d’un système de classification facilitateur qui n’accorde pas à la créativité de certains peintres traditionnels actuels leur juste participation à une recherche contemporaine de la représentation et du questionnement de notre monde. »

Quelles sont les actualités à venir de votre département cette année ?

Suivant le séminaire dans la série « une histoire, une recherche », et la conférence sur la peinture chinoise traditionnelle, le département Asie soutient un projet d’étudiant de Bachelor Arts visuels et exposition, Yan Ding, qui a réussi à monter une exposition d'estampes à la Mairie du 13ème arrondissement, à l’occasion du nouvel an chinois.

Au mois de mars, nous allons prochainement accueillir un calligraphe à l’IESA arts&culture pour une conférence avec démonstration.

À partir du mois de mai, les projets vont se multiplier : un festival d’art urbain (projet d’un groupe de Mastère Spectacle vivant) aura lieu à Wuhan, ainsi que les grands colloques à Pékin et à Hangzhou, en partenariat avec l’université de la Sorbonne et les universités chinoises.