Rencontre avec les élèves de 2ème année de Bachelor Arts visuels et exposition.
Huit jeunes femmes sont à l’origine de ce projet et ont créé un véritable esprit de groupe autour de l’exposition « Génération Y » présentée à la galerie de l’IESA arts&culture jusqu'au 26 avril 2018.
Elles reviennent sur cet évènement, jugé fondamental pour elles dans leur parcours d’étudiantes et pour leur avenir professionnel.
Comment est né ce projet d’exposition ?
Nous sommes huit étudiantes en Bachelor Arts visuels et exposition à avoir organisé ce projet. Notre projet de fin d’année est de concevoir une exposition de A à Z, c’est donc de cette manière que nous avons conçus et construit l’exposition « Génération Y ». Notre formation à l’IESA arts&culture nous permet une approche concrète de nos futurs métiers et une pratique qui nous confronte à une réalisation sur le terrain, contrairement aux cursus plus théoriques de la fac par lesquels nous sommes toutes passées en amont.
Ce projet a mis du temps à aboutir car nous avions plusieurs idées. Toutes dotées de caractères très forts et de personnalités propres, nous avons eu du mal à nous accorder au départ. Finalement nous avons fait le choix de créer quelque chose qui nous ressemble et nous rassemble c’est-à-dire, évoquer notre génération dénommée « Génération Y ». Ce terme même fait débat mais il n’en est pas moins percutant et intriguant. C’est une appellation qui, de manière générale, ne met pas tout le monde d’accord, mais c’est également cela qui nous a intéressé car nous voulions justement que notre thématique pose question, pousse à la réflexion. C’est d’ailleurs cette difficulté de définition qui nous a stimulé pour aborder ce thème à travers le prisme de l’art.
Ce qui nous semble certain, c’est que notre génération est particulière, c’est une génération accélérée, hyper créative et hyper réactive dans tous les domaines et c’est cela que nous souhaitions mettre en avant.
Qu’est-ce qui caractérise aujourd’hui notre génération « Y » ? Pourquoi parle-t-on de génération Y ?
A travers les communautés tel Instagram ou encore Facebook, notre génération semble avoir besoin de se rassembler, de se retrouver et de communiquer sans aucune limite de frontière. C’est pour cette raison que nous avons choisi quatre photographes internationaux :
- Bahar Kaygusuz – vit et travaille à Berlin,
- Poppy Thorpe – vit et travaille à Londres,
- Victor Maître – vit et travaille à Bruxelles,
- Mathias Ponard – vit et travaille à Paris.
Les artistes choisis sont à la fois des personnes que nous connaissions mais aussi des découvertes récentes faites par rapport à la thématique. Elles et ils, puisqu’il s’agit de deux femmes et de deux hommes, un choix paritaire à l’image de notre génération avaient toutes et tous photographié la jeunesse, en tant que jeunes issus eux même de la génération Y. Nous leur avons donc demandé de continuer à réfléchir sur ce thème. Leur travail se ressemble, car ils appartiennent à la même génération, mais il diffère de par la personnalité et le travail de chaque photographe et de leurs modèles. Nous souhaitons présenter avec cette exposition, l’affirmation de différents regards au sein d’une même unité, la génération Y.
Pour le vernissage qui a eu lieu le vendredi 6 avril 2018, nous avons eu le plaisir d’accueillir deux artistes supplémentaires. Un artiste franco-congolais, Prince Roger Nienguet qui a proposé une performance sur le thème de l’exposition. Il questionne les catégories et les genres, “ce qui est ou non à sa place”, nous invitant à faire le lien entre une idée, une forme et une situation.
Nous avons eu également l’honneur de projeter le film-documentaire d’une artiste russe, Olga Darfy « Moi, Gagarine » qui raconte sa propre expérience, celle d’avoir 20 ans au moment de l’effondrement de l’Union Soviétique. Elle évoque une jeunesse emplie d’émotions intenses et d’excitation extrême, au rythme des DJ dans les rave-party.