Journées d'Études Internationales

Enseigner la culture pour développer l’humanité

Questionner – Déconstruire – Faire advenir

 

 

Journées d'Études Internationales du Centre de Recherche Appliquée en Cultures Contemporaines

à l'IESA – 23 & 24 mai 2023

Enseigner la culture pour développer l’humanité

Questionner – Déconstruire – Faire advenir

IESA arts&culture – 1 Cité Griset 75011 Paris

 

Programme: 

  •  Mardi 23 mai 

10h Accueil et ouverture

Boris Grebille, directeur de l’IESA arts&culture

10h30-12h15 : Humanisme : culture et éducation 

Depuis les cultures anciennes telles que celles de la Grèce et de la Chine, en passant par Platon et Confucius, quel a été le parcours d’une philosophie humaniste jusqu'à aujourd'hui ? Comment est-on passé de la philosophie des idées à celle de la technique, et plus concrètement, à celle de l'intelligence artificielle ? Culture et éducation restent les piliers d’un humanisme contemporain dans lequel les grands principes philosophiques continuent de nourrir nos sociétés confrontées aux révolutions numériques.

Présidence : Boris Grebille, directeur de l’IESA.

Intervenants :

La pertinence de la culture à l’heure de l’intelligence artificielle, 

Dr Demosthènes Davvetas, philosophe et plasticien, directeur du département Europe du CRACC.

L’éducation artistique à l’ère du numérique : technologie, créativité, communication, 

Dr Chengyu Xiong, directeur du centre de recherche sur les industries culturelles de l’Université Tsinghua et directeur de l’Institut de management des industries culturelles de l’Université de la Communication (Pékin).

Orchesis and the Human ‘Measure’ in Contem-porary Society ,

Dr Anna Lazou, professeur de philosophie à l’Université d’Athènes (en visio).

14h-15h45 : Culture et transitions numériques 

Les développements de l’intelligence artificielle créative, par l’augmentation des logiciels créatifs existants ou par la génération en temps réel intégrée, a un impact croissant sur l'ensemble des pratiques créatives. L’arrivée du Web 3.0 et des métavers ouvre de nouveaux espaces de production et de diffusion aux arts et aux industries créatives. Comment ces transitions numériques viennent aujourd’hui modifier la création et la diffusion des œuvres d’art ?

Présidence : Demosthènes Davvetas, directeur du département Europe du CRACC

Intervenants :

Accompagner les artistes et les professionnels de l’art à l’ère de l’intelligence artificielle et de l’automatisation des taches créatives, 

Pr Philippe Pasquier, directeur du Meta-creation Lab pour l’intelligence artificielle créative et professeur à l’école des Arts Interactifs et des Technologies à l’Université Simon Fraser de Vancouver.

Former les manager de projets culturels aux Metaversers et au Web 3.0

Aimie Sauvaire, co-fondatrice d’Aika, Stratégy et art connection, partenaire IESA.

 

L'art holographique à l'ère des données – Présentation d’une œuvre sur le monde océanique 

Song Dong, architecte, artiste, fondateur de l'ODI (Institut de Design d'Ouverture) et directeur artistique en chef de la Visionary Industry Base de l'Académie des Sciences de Chine, et

ZHANG Zhiyi, directeur du Centre de Recherche Scientifique sur l'Art de l'Institut d'Automatisation de l'Académie des Sciences de Chine, chercheur, ingénieur principal et responsable du Centre d'Innovation de Pointe en Images Futures à l'École de Cinéma de Beijing. (en visio) 

16h15-18h : Enseigner la culture durant les guerres et les conflits

Dans tout conflit et plus récemment au Liban, en Afghanistan ou en Ukraine les artistes résistent également, notamment grâce à la création. Certains deviennent des combattants, d’autres continuent d’écrire, de jouer, de se produire, sur des scènes qui restent ouvertes malgré le danger. Certains de ces artistes sont en exil, d'autres sont restés. Comment réussir à créer en temps de guerre ? Comment poursuivre un processus de création sous la menace des bombardements ? Comment faire connaitre au monde ces conditions de conflit ? 

Présidence : Françoise Docquiert, professeur référent du programme Commissariat d’exposition à l’IESA.

Intervenants :

Développer des projets artistiques et culturels et soutenir la production artistique en Ukraine aujourd’hui.

Daria Shevtsova, curatrice et responsable de projets cultures à Kyiv (Ukraine).

Comment les artistes réagissent et comment leur création est impactée en période de crise à travers la particularité du Liban de la guerre civile à la crise économique actuelle. 

Dr Marwan Mouajes, artiste et enseignant libanais exilé en France.

 

  • Mercredi 24 mai

10h30-12h15 : Authenticité/Inauthenticité : s’enraciner pour se construire

La question de l’identité latino-américaine est encore et toujours une problématique de grande actualité. Dans le domaine de l’art, c’est grâce au recours a un passé précolombien que les artistes cherchent à reconstruire leurs propres racines en opposition ou en contraste avec l’héritage colonial et dans le cadre de la modernité globale. Le propos de cette table sera de confronter les points de vue d’une chercheuse en histoire de l’art mondialise du prestigieux INHA à une artiste contemporaine d’origine bolivienne sur la question de l’authenticité de l’origine en l’art, et plus largement, l’importance du travail artistique dans la construction de l’identité latino-américaine.

Présidence : Grecia Caceres, responsable du département Amérique latine du CRACC. 

Intervenants :

Le concept de fonction-historien, comment forger un nouveau rapport entre l’artiste contemporain, sa pratique artistique et les conflits politiques de son temps en évitant les limites du modèle d’artiste-témoin notamment dans le cas des enjeux entre les conflits sur les questions raciales et l’art contemporain.

Vivian Braga dos Santos, docteure en histoire de l’art et pensionnaire à l’INHA au sein du domaine Histoire de l’art mondialisée depuis novembre 2019.

Comment devenir une artiste contemporaine bolivienne en France ? Comment retrouver ses racines à travers la pratique ancestrale du tissage, héritée de sa grand-mère, tout en restant une artiste aujourd’hui dans le monde globalisé ? Retour sur son parcours personnel et artistique.

Kenia Almaraz Murillo, artiste, diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2020.

14h-15h45 : L’art face aux enjeux du développement durable 

Le développement durable est devenu un enjeu important de nos sociétés, pouvant amener des questionnements radicaux sur la place de l’homme dans notre monde. L’art comme production le questionne et se questionne. De la tradition de la peinture de paysage à l’intégration de ces enjeux par les artistes contemporains, comment l’art interroge le lien devenu conflictuel entre l’homme et la nature ? Comment les enjeux de développement durable viennent également faire évoluer les pratiques mêmes de la production des œuvres et des expositions ?

Présidence : Boris Grebille, directeur de l’IESA

Intervenants :

Art, paysage et environnement : de la peinture au développement durable.

Dr Xiufang Shi, docteur en esthétique, professeur à l’institut des beaux-arts de Hubei, membre de l'Association chinoise d'esthétique, membre de l'Association des traducteurs chinois, membre de l'Union des artistes de Hubei. (en visio).

Comment le secteur de la culture se saisit de la question de l’éco-conception et développe des productions d’expositions durables

Fanny Legros, Fondatrice de Karbone Prod et co-fondatrice de Plinth, diplômée de l’IESA.

Comment les artistes contemporains intègrent et questionnent les enjeux de développement durable dans leurs œuvres.

Daniel Lesbaches, professeur d’histoire de l’art moderne et contemporain à l’IESA.

16h-17h45 : Sensibiliser à l’héritage culturel comme une nécessité à la sauvegarde de l’humanité 

La question de la présence massive hors du continent des biens culturels africains ou de leur exploitation exclusive par d’autres peuples, est une préoccupation majeure pour les États anciennement colonisés. Le vide laissé par ces œuvres, a non seulement appauvri et désorganisé les communautés traditionnelles dans leurs fondements structurels et leur fonctionnement, mais aussi modifié le regard de leurs descendants vis-à-vis des traditions. En effet, pour la jeunesse africaine aujourd’hui soumise à une éducation de procuration reçue des morceaux de son histoire que lui content, avec parfois des incongruités déconcertantes, ceux qui la lui ont volée, sa culture est désormais celle des autres. Les questions que soulève le dossier Enseigner la culture pour développer l’humanité sont multiples et posent entre autres, celle de la sensibilisation à l’héritage culturel comme une nécessité absolue à la sauvegarde de l’humanité

Présidence : Hafida Jemni di Folco, directrice du département Afrique du CRACC.

Intervenants :

Restituer, restaurer, réparer pour transmettre

Silvie Memel Kassi, Enseignante-chercheuse en culture et développement, option Patrimoine et muséologie à l’INSAAC (Abidjan), représentante de l’Alliance Ouest Africaine au Conseil académique et de programmation de l’ICOM-IMREC.

Formation artistique et culturelle face aux restitutions des biens culturels

Dr Honoré Kouadio Kouassi, Enseignant-chercheur à l’UFR Langues, Littérature et Civilisations de l’Université Félix Houphouët Boigny, secrétaire général de l’INSAAC en charge du suivi des activités académiques, artistiques et culturelles (en visio).

17h45-18h : Conclusion

Boris Grebille, Directeur de l’IESA

 

Informations et inscriptions :

Juan Zhou – j.zhou@iesa.fr